• Marie Schlapbach, née en Côte d'Ivoire en Afrique de l'Ouest :
  J'ai passé mon enfance dans le petit village de Bouhitafla. A l'époque, nous n'avions ni électricité ni eau courante. Très tôt, j'ai eu mon premier enfant, un garçon. Quand j'avais environ 20 ans, je suis venue dans la grande ville d'Abidjan, où j'ai travaillé dans un restaurant.

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• A l'âge de 22 ans, j'ai rencontré mon mari actuel et j'ai décidé de faire un apprentissage de coiffeuse à Abidjan. Après avoir terminé mon apprentissage, nous nous sommes installés au Burkina Faso où j'ai ouvert un salon de coiffure. On y a passé plus de deux ans. En raison des troubles politiques, je suis venue en Suisse en 2001 avec mon mari et notre fille, âgé d'à peine deux mois. Mon fils nous a suivi en Suisse et en 2006 notre deuxième fille est née.
  
  En 2009, j'ai ouvert un salon de coiffure africain à Bienne, en Suisse, que je gère encore aujourd'hui avec beaucoup de joie et de satisfaction.

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• Depuis la mort de mes parents en 2016, le désir a grandi en moi de faire quelque chose pour les enfants de mon village. Comme moi, ils devraient avoir la possibilité d'apprendre un métier. J'ai donc fondé l'association UN AVENIR dans mon pays d'origine, la Côte d'Ivoire.
   

• L'idée d'ouvrir un centre de formation pour les apprentis tailleurs et coiffeurs dans mon village a lentement pris forme.
  
  La coiffure, parce que c'est mon métier, et la couture, parce qu'étant jeune fille, j'aurais aimé apprendre le métier de couturière moi-même.
  
  Ce sont deux professions qui permettent de devenir facilement travailleur autonome, à condition de maîtriser son métier. Et c'est exactement le but de mon centre : offrir aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes une éducation solide pour un avenir sûr. Car seuls ceux qui ont la chance de bénéficier d'une bonne éducation disposent des outils nécessaires à leur indépendance.

 

• ​Avec l'ouverture du « Centre d'app- rentissage de couture et de coiffure de Bouhitafla », je suis déjà un peu plus proche de mon objectif.

• Urs Schlapbach, né en Suisse :
  J'ai passé mon enfance à la campagne. Après ma formation de jardinier
  paysagiste, le désir de connaître d'autres cultures a grandi en moi.
  
  Au début, je voulais aller en Asie, mais il s'est avéré qu'à l'âge de 22 ans, j'ai voyagé en Afrique avec mon frère. Avec un véhicule tout-terrain nous avons traversé le désert de Mauritanie. Quand nous avons passé la frontière du Sénégal, j'ai tout de suite su qu'ici, en Afrique de l'Ouest, j'avais trouvé ce que je cherchais depuis longtemps. Les gens et leur mode de vie me fascinaient. Je me suis senti chez moi.
  
  Nous avons visité un total de onze pays d'Afrique du Nord et de l'Ouest au cours des sept mois de notre voyage. Partout où nous sommes allés, la vie était beaucoup plus intense qu'ici en Suisse.
   

• J'ai vu la pauvreté des gens en Afrique de l'Ouest et en même temps leur amour pour la vie et ai constaté qu'ils ne se laissent pas abattre par le destin, au contraire. Cette dévotion à la vie est devenue un modèle pour moi à cette époque. 
   

• Lors de notre voyage de retour en Suisse, nous sommes restés longtemps en Côte d'Ivoire. C'est là que je suis tombé amoureux de Marie, ma femme actuelle. Dès lors, l'Afrique ne m'a laissé aucune paix, et j'y suis retourné encore et encore.       

 

• Fin 1998, Marie et moi avons décidé ensemble de nous installer à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. J'ai ouvert deux petits restaurants et Marie un salon de coiffure. Nous avons vécu à Ouagadougou pendant plus de deux ans. 
   

• En tout, j'ai passé plus de cinq ans en Afrique de l'Ouest. En raison des troubles politiques, nous sommes venus en Suisse en 2001.
   

• A Bienne, je travaille depuis 2011 comme masseur médical indépendant.

 

• Je soutiens activement et de tout mon cœur l'association UN AVENIR en Côte d'Ivoire et j'espère que nous atteindrons notre premier objectif : dans trois ans, 20 apprentis formés qui pourront s'intégrer dans la vie professionnelle avec de solides connaissances et les compétences manuelles nécessaires.

 

• Ici en Suisse, nous soutenons l'association UN AVENIR en Côte d'Ivoire avec l'association « Les amis du centre d'apprentissage de couture et de coiffure de Bouhitafla ».